Vous vous en rappelez peut-être : en avril dernier j’ai assisté à mon premier salon des blogueurs de voyage dans l’Aveyron. En plus d’avoir découvert un très beau département, j’ai également rencontré de nombreux professionnels du tourisme dont Pascale et Claire qui représentaient Visit Flanders, l’office du Tourisme Belgique Flandre & Bruxelles. Quelques semaines plus tard, Claire me recontactait pour me proposer de venir découvrir la ville de Gand d’une manière originale : en participant à Pop in the City, une course d’une journée à travers la ville.
N’ayant jamais été en Belgique et n’ayant jamais participé à un trail urbain, cette proposition a piqué ma curiosité et je l’ai bien sûr acceptée. En plus, cela me donnait l’opportunité de revoir Daphnée du blog 1parenthèse2vies, également rencontrée au salon des blogueurs de voyage, avec qui j’allais vivre cette course puisque nous allions former un duo d’handisportives ! Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule nous allions partager cette aventure avec nos copines blogueuses de voyage : Klervi de Strawberry Blonde, Marelune de Girltrotter et Magali de MaGlobetrotteuse.
Sommaire
L’expérience Pop in the City : découvrir la ville autrement
Moins d’un mois après notre échange de mail avec Visit Flanders, je pose donc mes roulettes sur le sol Belge pour la première fois. Le week-end fût court et intense. Riche en émotions ! Surtout la journée de samedi qui était consacrée au Pop in the City. De 9h à 17h, nous étions plus de 250 duos féminins à participer à ce trail urbain 100% féminin qui a lieu dans une ville européenne différente à chaque édition. Mais avant cela c’est l’heure de l’échauffement : en groupe et en musique svp !
Maintenant place à la réflexion ! Le but de la course est de passer la ligne d’arrivée avant 17h en ayant accompli le plus de challenges possibles. Mais avant de s’essayer aux challenges il faut déjà les localiser en résolvant des énigmes. Et ce n’est qu’une fois sur le lieu du défi que nous savons en quoi il consiste. Nous voilà donc toutes, carte de Gand et stabilos en main, à faire chauffer nos méninges et à jouer nos détectives de bonne heure !
Après quelques minutes les premières équipes se mettent en marche vers les lieux des premiers challenges. Les 30 challenges sont divisés en 5 catégories : extrême, art, culture, solidarité et sport. Il n’y a pas d’ordre imposé pour les réaliser. La seule contrainte est d’en réussir un de chaque catégorie avant de commencer une deuxième série. En clair : il est impossible, par exemple, de faire deux challenges « culture » avant d’en avoir fait un dans chaque autre catégorie. Et pour bien disperser tout le monde dès le départ, une catégorie est imposée à chaque équipe pour son premier challenge.
Pour Daphnée et moi c’est la catégorie « culture ». En arrivant sur place, nous découvrons un lieu original et une épreuve qui l’est tout autant. Nous voilà dans une ancienne abbaye abritant aujourd’hui un hôtel. Notre mission ? Repasser de la brioche pour créer les Mastelles de Gand ! Cette spécialité est faite avec de la brioche à la cannelle fourrée de beurre et de cassonade que l’on repasse ! J’en ai encore l’eau à la bouche !
Nous ne sommes pas au bout de nos surprises ! Au fil de la journée nous relevons des challenges tous très différents les uns des autres : confectionner des mendiants au chocolat dans une chocolaterie, apprendre à mixer derrière des platines, créer un design de couture dans l’atelier d’une créatrice locale, apprendre à jouer du piano sur le parvis de la cathédrale (j’ai beaucoup de progrès à faire !), écrire et proclamer des haïkus (poèmes japonais)… Daphnée a même descendu à la tyrolienne depuis le sixième étage d’un bâtiment du centre-ville ! J’avoue que j’ai préféré rester en bas la regarder !
La liste des challenges est encore longue et, même si nous ne les avons pas tous testés, certains avaient l’air très sympas : apprendre à danser la salsa, jouer au quidditch, faire des graffitis sur les murs de la ville, fabriquer du Gin, personnaliser son t-shirt lors d’un atelier sérigraphie, embouteiller des bières, s’initier aux bolas ou encore traverser le dernier étage d’un centre commercial au dessus du vide sur une slackline !
Les challenges de la catégorie solidarité permettaient de sensibiliser à différents handicaps. J’ai été très agréablement surprise, en arrivant sur le lieu de notre deuxième challenge, en constatant que l’activité consistait à pratiquer de l’handibasket ! Cette fois Daphnée et moi étions à la même hauteur que tout le monde ! Deux autres challenges abordaient la thématique de l’autisme : celui des haïkus où l’un des thèmes imposés était l’autisme et un autre challenge qui avait pour but de faire percevoir aux popeuses les sensations que peuvent éprouver les autistes.
Un urban trail en fauteuil roulant, possible ?
Maintenant que je vous ai expliqué notre journée de folie, j’imagine qu’un certain nombre d’entre-vous se demandent comment on a géré la course en fauteuil roulant et si cela s’est bien passé. Pour être honnête, il y a eu des hauts et des bas et cela n’a pas toujours été facile.
Pour nous aider à identifier les défis que nous ne pouvions pas faire, les challenges non accessibles aux personnes à mobilité réduite étaient indiqués sur notre feuille de route : 12 challenges sur les 30 au total. Du fait de cette contrainte, nous avons bénéficié d’une certaine flexibilité quant à l’ordre de validation des catégories de défis. Les bénévoles ont accepté de nous valider deux défis « sport » à la suite car c’étaient les seuls accessibles et ils étaient malheureusement éloignés de tout. Cela nous a donc évité un aller-retour d’environ une heure en ville.
En dépit de cette bienveillance et des indications « non accessible pmr », quelques minutes plus tard, malgré nos caractères optimistes, nous avons du faire face à un moment de frustration et de démotivation. Nous avions mis 30 minutes à venir du centre-ville pour venir dans cette zone y réaliser trois challenges, et nous retrouvions maintenant dans un vélodrome pour apprendre à faire du cyclisme sur piste ! On s’est donc regardées silencieusement, hésitant entre rires ou pleurs devant cette situation, la fatigue prenant le dessus !
Alors c’est sûr tout n’est pas parfait et il y a encore des progrès à faire pour rendre le concept accessible au plus grand nombre mais l’équipe de Pop in the City semble réellement motivée à faire bouger les choses. Il faut aussi dire que nous étions les premières popeuses en fauteuil roulant à tenter l’aventure et que cela a été décidé seulement trois semaines avant. Tout était déjà organisé et l’événement n’a donc pas été pensé pour les handis.
Malgré tout, je garde un bon souvenir de cette journée. Le concept est vraiment sympa et j’ai aimé découvrir une ville d’une autre façon. L’ambiance est vraiment à la bonne humeur et à l’entraide. Tout au long de la journée, les popeuses que nous avons croisées étaient contentes de nous renseigner sur l’accessibilité des défis qu’elles avaient fait et nous proposaient souvent de nous aider. Les bénévoles et la Pop in Team ont également été au top : sourire toujours au rendez-vous et petits coups de main si nécessaire !
Daphnée utilise un fauteuil roulant manuel avec des roues à propulsion électrique et malheureusement les distances parcourues ont eu raison de sa batterie. Clémentine (de la Pop in team) n’a pas hésité une seconde et nous a accompagnées durant la dernière heure, en poussant Daphnée, pour que puissions aller au bout de l’expérience. Avec autant de bonne volonté, j’ai bon espoir que Pop in the City devienne un événement handi-friendly !
Et si vous souhaitez en savoir plus sur Gand, n’hésitez pas à lire mon article sur mon séjour à Gand.
Ayant été invitée par Visit Flanders et Pop in the City cet article est sponsorisé mais je conserve toute ma liberté éditoriale.
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Daphnée - 1parenthèse2vies
Il est vraiment très complet, je me retrouve bien dans ce que tu racontes ^^ J’ai quand même très envie de recommencer et de prendre ma revanche (déjà on va passer l’arrivée à l’heure, ce sera pas mal xD)