A la découverte de la culture maorie
Si je vous demande à quoi vous fait penser la Nouvelle-Zélande vous allez sans doute me répondre : aux All Blacks et aux moutons. Mais la Nouvelle-Zélande c’est également la terre des maoris. Ces derniers ont découvert « Aotearoa », comme ils l’appelle, à la fin du 10ème siècle alors que les européens y sont arrivés seulement au 17ème siècle. Partons à la découverte de leur culture !
Sommaire
Le Matariki Festival
Curieux et empressés de découvrir cette culture, nous avons été chanceux puisque nous sommes arrivés en Nouvelle-Zélande pendant le Matariki Festival. Ce festival qui dure un mois célèbre la nouvelle année maorie. De nombreux rassemblements et expositions sont organisés à travers tout le pays. Nous voila donc, deux jours après notre arrivée, au « Manu Aute Kite Day » en périphérie d’Auckland. Nous entrons pour la première fois dans un marae, le lieux de rassemblement des maoris, pour y voir des écoliers de tous âges faire des prestations de Kapa Haka. C’est certainement moins impressionnant que les All Blacks mais sympa quand même. Mais cet après-midi sera surtout l’occasion d’apprendre à construire des cerfs-volants en utilisant des plantes grâce à la méthode de tissage maori. Ce n’est pas très compliqué mais il faut savoir être patient.
Avant de repartir nous n’avons pas pu résister et avons mangé notre premier hangi, le repas traditionnel maori. En réalité il s’agit d’une méthode cuisson des aliments. Le repas cuit dans un trou creusé dans le sol grâce à des pierres chauffées et à de la vapeur. Au menu aujourd’hui : poulet, pommes de terre et kurama (patate douce). La cuisson à la vapeur a donné un goût fumé aux aliments qui est vraiment agréable.
Une semaine plus tard, toujours dans le cadre du festival, nous avons vécu un des moments les plus authentiques qu’il nous a été donné de partager avec une assemblée maorie. Nous avons passé une partie de la soirée autour d’un feu, à Whangarei, à écouter des maoris raconter leurs histoires. L’un d’eux est un jeune artiste qui voulait présenter, à travers la photographie, les différentes vies des femmes maories. Un vieillard, lui, souhaitait expliquer de quelle façon son respect et son admiration des valeurs maories l’ont conduit à commencer une thèse, à son âge, pour en parler. La fin de chaque discours était saluée par un chant traditionnel maori.
De retour à Auckland une semaine plus tard, nous sommes allés à la compétition de Kapa Haka, l’un des temps forts du festival. L’équipe gagnante sera celle qui présentera la version la plus originale et la plus réussie de ce chant guerrier. Et bien, on a pas été déçus ! C’était super sympa et très impressionnant ! Voici un extrait de la prestation des vainqueurs :
La visite du village maori Whakarewarewa
La particularité de ce site touristique, qui se situe à Rotorua, est qu’il s’agit d’un village dans lequel soixante maoris vivent réellement. Le village se situe sur une zone géothermique, il y a une forte odeur de souffre. En clair ça sent un peu l’oeuf pourri ! Pendant une heure, un habitant du village est notre guide et nous explique les particularités de leur vie ici. Par exemple, la cuisson des aliments se fait selon la technique du hangi, dans le respect des traditions maories. Les habitants déposent leur nourriture dans le trou le matin et reviennent se servir le soir. Mais ici il n’y a pas besoin de creuser un trou et d’y mettre des pierres chaudes. Des cratères se forment naturellement avec l’activité géothermique. Il suffit donc d’y mettre la nourriture pour qu’elle cuise grâce aux vapeurs qui remontent du sol.
L’activité géothermique permet également de remplir des bassins, avec de l’eau naturellement chaude, dans lesquels les habitants du village peuvent se laver.
Les morts ont aussi leur anecdote. Avant les corps des personnes décédées étaient déposés dans les mud pools, bassins naturels de boue bouillonnante. Ils étaient attirés vers le fond comme dans des sables mouvants. Depuis la conversion des maoris au christianisme les morts sont enterrés. Mais l’activité géothermique du village pose problème car les vapeurs émanant du sol font remonter les corps à la surface. C’est pourquoi maintenant les cercueils sont placés dans des coffres en béton et des tuyaux servant à évacuer la vapeur ont été installés.
Notre guide nous explique aussi que la langue maorie est une langue principalement parlée et non écrite. C’est la raison pour laquelle les sculptures dans le bois sont très présentes dans la culture maorie. Cela leur permet de raconter les histoires de leurs ancêtres ainsi que leurs légendes. Sur ces gravures sont présents des visages tirant la langue. Si le personnage tire la langue sur le côté cela signifie « Bienvenue » alors que s’il la tire droite devant lui cela est une invitation à se présenter et à annoncer la raison de sa venue.
Après quelques autres historiettes, la visite est déjà terminée. Mais avant de quitter le village nous assistons à un spectacle durant lequel nous avons apprécié de la danse, des chants traditionnels, du jonglage et un Kapa Haka. Nous avons même eu le droit de prendre une photo avec les artistes avant de partir !
Coté accessibilité, le site n’est pas aménagé spécialement pour les fauteuils roulants mais il n’y a ni escaliers ni dénivelés importants donc la visite reste possible. Le sol est toutefois irrégulier à certains endroits.
La visite du village Tamaki
Durant notre séjour près de Rotorua nous avons aussi choisi de visiter le « Tamaki village« . Cette fois il s’agit bel et bien d’une attraction touristique, aucun maori ne vit ici. Nous avons quand même beaucoup apprécié cette soirée qui a commencé par une cérémonie d’accueil qui comprend, notamment, une danse guerrière.
Nous entrons après dans le village dans lequel nous pouvons nous balader de stand en stand pour découvrir différents aspects de la vie en tribu maorie : éducation sportive, art de la guerre, sculpture du bois, jonglage ou encore tissage. Se sera d’ailleurs l’occasion pour Franck d’apprendre à faire le Kapa Haka.
Le « chef de la tribu » vient ensuite nous expliquer comment a été cuisiné le hangi que nous allons manger plus tard.
Avant le repas, nous assistons à un spectacle durant lequel nous avons, bien sûr, vu un Kapa Haka et aussi écouté de nombreux chants maoris dont la traditionnelle balade amoureuse « Pokarekare Ana ».
Le hangi qui a suivi était succulent. Poisson, coquillages, poulet, agneau : nous avons goûté de tout ! J’ai particulièrement aimé les légumes et la farce qui avaient ce petit goût fumé si spécifique au hangi. En dessert, le pudding fumé et la pavlova était aussi très bons. Nous avons donc passé une très bonne soirée qui s’est terminée dans la bonne humeur et le rire grâce à notre chauffeur de bus Denis (l’aller-retour au village est compris dans les billets) qui nous a appris des chansons maories et raconté de bonnes blagues pendant tout le trajet.
De plus, le village est accessible en fauteuil roulant. Néanmoins si vous ne pouvez pas du tout marcher vous devrez vous rendre au village par vos propres moyens car les bus ne sont pas aménagés.
Les musées
Enfin, si vous avez le temps et que vous souhaitez en apprendre plus sur cette culture, n’hésitez pas à aller au « Auckland War Memorial Museum » à Auckland ou à « Te Papa » à Wellington. Ces deux musées sont très bien faits et sont totalement accessibles. Vous y trouverez des sculptures maories, des objets du quotidiens et des informations sur le traité de Waitangi, acte fondateur de la Nouvelle-Zélande en tant que colonie britannique.
Vous organisez votre voyage ou votre PVT en Nouvelle-Zélande et vous cherchez des informations sur des destinations (et leur accessibilité) ? Vous trouverez tout ce qu’il vous faut dans mes articles sur l’île du nord et l’île du sud. Bonne lecture !
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Catherine
Bravo Aurélie
Je reviens de trois semaines en NZ, j ai adoré ce pays…
Je suis admirative devant ton obstination et ton énergie.
Continue comme ça, tu donnes un bel exemple de vie à beaucoup.
Je vais désormais suivre ton blog… Profite de ton voyage 😊
Aurélie
Merci Catherine pour vos encouragements.
choquet
bonjour aurelie je viens de regarder attentivement ton aventure avec le cheval ;moi aussi j ai eu l occasion de savourer ce beau plaisir puis avec denis mon mari on a voulu changer de centre equestre et cela a ete moins concluant ma maladie devenait plus importante et j ai du arreter tu parles de la confiance et oui j ai beau combattre ,le manque reviens toujours au galop;il faut dire que je vais avoir 54ans bientot et que c est seulement en 2009 que j ai rencontre denis apres un passe tres ettouffant et tres lourd :j ai ete tres contente de voir que je peux communiquer avec toi .Moi aussi j aime les voyages cela m aide dans la maladie .Nous avons achete un terrain en espagne en pleine pampa avec pruniers et grenadier on y va en c car on fait aussi du tandem ce qui me fait bien plaisir malgre que mon pied gauche se met de travers ;Abientot de te relire.Amicalement
Aurélie
Un terrain en Espagne, vous allez faire des jaloux ! Génial pour le tandem ! Vous n’avez pas trop de difficultés à monter dessus ? Je suis un peu curieuse car je songe à essayer un de ces jours…
Patricia LOAEC
les maories tirent bien la langue, bravo mais ils sont perdants pour un concours avec un certain Guy
Aurélie
Je pense que le fameux Guy devrait venir rencontrer les maoris, histoire de pouvoir comparer pour être sûr !
Christopher
Magnifique !!!!
On espère pouvoir y assister aussi 🙂
Bonne continuation et très beau blog Aurélie. Tu as tout mon respect 🙂 enjoy !!!
Aurélie
Merci Christopher. Je viens de jeter un oeil à votre blog : vous avez vu de belles choses aussi! En tous cas si vous passez sur Wellington n’hésitez pas à faire signe ! On pourrait discuter de nos aventures 😉